- Interprète: Orchestre symphonique de la radio de Bâle direction : Alun Francis
- CD (19 août 2002)
- Nombre de disques: 5
- Label: CPO
- ASIN : B00004SH7J
Liste des titres
CD 1 | Symphonie n ° 1 Op. 210 (1939) | 24:36 |
1-1 | Pastorale. Modérément Animé | 07h08 |
1-2 | Très Vif | 04h34 |
1-3 | Très Modéré | 06h31 |
1-4 | Final. Animé | 06h23 |
Symphonie n ° 4 Op. 28 (1947) | 28:15 | |
1-5 | L'Insurrection. Animé | 05h03 |
1-6 | Aux Morts De La République. Carême | 12h58 |
1-7 | Les Joies De La Liberté Retrouvée. Modérément Animé | 05h00 |
1-8 | Commémoration 1948. finale. Animé | 05h14 |
CD 2 | Symphonie n ° 2 Op. 247 (1944) | 26:50 |
2-1 | Paisible | 05h38 |
2-2 | Mystérieux | 05h24 |
2-3 | Douloureux | 08h24 |
2-4 | Avec Sérénité | 03h16 |
2-5 | Allelouia | 04h08 |
Symphonie n ° 3 Op Te Deum. 271 (Avec Chorus) (1946) | 26:57 | |
2-6 | Fièrement | 05h44 |
2-7 | Très Recueilli (Avec Choeurs Sans Paroles) | 10h07 |
2-8 | Pastorale | 03h52 |
2-9 | Hymnus Ambrosianus - Te Deum (Avec Choeurs En latine) | 07h14 |
CD 3 | Symphonie n ° 5 op. 322 (1953) | 32:24 |
3-1 | Vif Et Cinglant | 08h22 |
3-2 | Lent et Tendre | 14h02 |
3-3 | Clair et Léger | 03h28 |
3-4 | Alerte Et grossier | 06h32 |
Symphonie n ° 6 Op. 343 (1955) | 30:14 | |
3-5 | Calme Et Tendre | 09h05 |
3-6 | Tumultueux | 05h54 |
3-7 | Lent et Doux | 08h47 |
3-8 | Joyeux Et Robuste | 06h28 |
CD 4 | Symphonie n ° 7 Op. 344 (1955) | 19h44 |
4-1 | Animé | 03h38 |
4-2 | Tombe | 08h52 |
4-3 | Vif | 07h14 |
Symphonie n ° 8 Op. 362 Rhodanienne (1957) | 22h09 | |
4-4 | Avec Mystère Et la violence | 05h23 |
4-5 | Avec nonchalance Sérénitéet | 07h26 |
4-6 | Avec emportement | 04h28 |
4-7 | Rapide Et Majestueux | 04h52 |
Symphonie n ° 9 Op. 380 (1959) | 19h03 | |
4-8 | Animé Moderemente | 05h09 |
4-9 | Lente Et Sombre | 09h11 |
4-10 | Alerte Et Vigoureux | 04h43 |
CD 5 | Symphonie n ° 10 Op. 382 (1960) | 24:21 |
5-1 | Décidé | 05h03 |
5-2 | Expressif | 09h35 |
5-3 | Fantasque | 04h37 |
5-4 | Emporte | 05h06 |
Symphonie n ° 11 »Romantique« Op. 384 (1960) | 19h02 | |
5-5 | Intense | 04h18 |
5-6 | Méditatif | 09h30 |
5-7 | Emporte | 05h14 |
Symphonie n ° 12 »Rurale« Op. 390 (1961) | 15h51 | |
5-8 | Pastoral | 03h44 |
5-9 | Vif Et Gai | 03h13 |
5-10 | Paisible | 03h49 |
5-11 | Lumineux | 05h05 |
Crédits
- Refrain - Choeur des Théâtres de Bâle * (pistes: 2-6 à 2-9)
- Composé par - Darius Milhaud
- Chef d'orchestre - Alun Francis
- Orchestra - Radio-Sinfonieorchester Basel *
Quelques critiques traduites de l'anglais, Milhaud étant souvent plus reconnu et apprécié à l'étranger qu'en France.
Ce recueil remarquable de
l'ensemble des 12 symphonies Darius Milhaud (cinq CD) soulève un certain nombre
de questions immédiates, et pas la moindre est pourquoi les symphonies de
Milhaud ne sont pas plus reconnus pour leur mérite artistique global
. Milhaud a commencé, comme autant de compositeurs de sa génération à
barboter dans diverses techniques d'avant-garde, qui sont dans une certaine
mesure présentes dans Symphonies 1 et 2 (daté 1939 et 1944,
respectivement). Elles sont jeunes, fringantes, et militaires,
françaises (beaucoup de tambours de marche, fanfares de trompettes, saluts,
etc.). Mais avec la Symphonie n ° 3 (1946), le tempérament de
Milhaud s'est stabilisée et a mûri. Sa palette, cependant, se développe
dans la richesse et les symphonies qui suivent sont de la meilleure
inventivité de Milhaud . Exceptionnelles dans cette
suite de symphonies sont les Symphonies 5 et 6 (1953 et 1955), qui sont
tour à tour maussades et délicieusement douces , jamais atonales ou
dissonantes. Le fait que les Symphonies 5 et 6 soient rarement jouées et
ne soient jamais enregistrées font de ces œuvres le point culminant de
cette collection de CD.C'est une recueil 5 étoiles qui se doit d'être
dans toutes les bibliothèques de la musique du 20e siècle. --Paul Cuire
Ce coffret de 5 disques rassemble pour la première fois le cycle
complet des symphonies de Milhaud édité par CPO lauréat du prix international
du disque classique de Cannes avec
l’Orchestre Symphonique de la Radio de Bâle sous la direction de Francis Alun.
Ce n’est que dans le contexte blasé du marché actuel qu’un tel
ensemble ait pu retenir si peu l’attention et être reçu avec une telle indifférence
générale de la critique. Quel autre compositeur français majeur en ce siècle a
pu achever 12 fascinantes symphonies de premier ordre ?Si cela n’est pas
une fantastique œuvre
musicale alors de quoi parle-t-on ?Laissons de côté pour l’instant
l’excellence de l’exécution elle-même. Il vaut la peine d’explorer pourquoi
l’œuvre symphonique de Milhaud a été si négligée. Plusieurs raisons viennent à
l’esprit.
Les symphonies de Milhaud sont réellement difficiles à jouer
convenablement. Non seulement son style polytonal sonne toujours « faux »
à l’oreille de l’exécutant (le choc direct de tons clairement définis est bien
plus déconcertant à bien des égards qu’une musique lourdement chromatique ou
atonale) mais de plus il aime opposer des sonorités très aigues et très basses
sans rien au medium comme dans le premier mouvement de sa 8ème
symphonie. La musique de sa maturité est fortement polyphonique (c’est le
résultat naturel de son style harmonique) et par conséquent sonne souvent
implacablement chargée .Elle est donc difficile à écouter sans une
attention soutenue et ne fonctionne pas du tout comme musique d’ambiance ou
d’arrière-fond. Les gens qui s’attendent à écouter le jazz populaire ou les
influences latino de morceaux comme la Création du Monde ou le Bœuf sur le Toit
s’exposent à une grande surprise. Bien que guère germanique formellement
parlant, ce sont vraiment des symphonies au plein sens du terme : de la
musique audacieuse, sérieuse qui retient l’intérêt de l’auditeur à plusieurs
niveaux.
Enfin, Milhaud fut un compositeur très prolifique ; atteignant
l’opus 441 à sa mort, et cela est toujours considéré comme un handicap en
raison de l’opinion encore romantique selon laquelle qualité et quantité
s’excluent mutuellement et que chaque nouvelle œuvre doit être un chef-d’œuvre
unique créée ex-nihilo comme les symphonies de Mahler ou les opéras de Wagner
par exemple. C’est un non-sens total. En fait le 20eme siècle fut
exceptionnellement fertile en compositeurs qui élaborèrent un style
musicalement cohérent et créèrent un grand nombre d’œuvres attrayantes tout en
conservant confortablement leur style. Stravinsky,
Shostakovitch, Hindemith, Martinu, Villa Lobos, Cowell, Hovhaness et même
Richard Strauss sont juste quelques uns des grands noms qui, avec Milhaud,
correspondent plus ou moins à cette description. Il n’y a rien d’inhabituel à
voir un grand œuvre nombreux. Bach et Haendet l’ont fait de même Haydn et
Mozart.
L’argument que les
réalisations des grands maîtres du
passé était seulement possible dans le bon vieux temps mais pas
aujourd’hui, ne tiendra pas 10 secondes à une écoute attentive.
Personne ne composa plus de futilités que Mozart et vous aurez
beaucoup demaln à trouver quelque chose
totalement dénuée d’intérêt chez Milhaud,
Stavinsky ou Martinu. Les symphonies de Millhaud dans leur paramètres
stylistiques, montrent au moins la même étendue
d’expression que par exemple les symphonies de Bruckner ou de Sibélius. Les
éléments de son style :les ambiances pastorales , les marches rauques, les
chants funèbres somlemnels, les rythmes de danses, une écriture stridente, de
solos mettant en valeur les vents au-dessus cordes-tout cela trouve une expression
différente dans chaque œuvre.
Il est très improbable que ces pièces trouvent un avocat plus
persuasif que Francis and son orchestre suisse certainement pas Michel Plasson
et son orchestre de Toulouse rythmiquement mou, et enregistré de manière confuse
chez Deutsche Gramophon. Cependant si vous ne voulez pas acquérir tout le
coffret en une seule fois (malgré son prix très raisonnable Si vous vous
intéressez à la musique française ou à la musique symphonique du XXsiècle (et
il y a beaucoup de preuves que le XXème siécle fut un âge d’or de la
symphonie,beaucoup plus productif que le XIXème siècle )alors vous devez
écouter cette musique,purement et
simplement.
David Hurwitz ClassicsToday.com</br<>